Le sommet des Brics débute aujourd’hui en Afrique du Sud, avec pour objectif d’étendre l’influence politique et économique mondiale du bloc. Les dirigeants du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud se réuniront à Johannesburg pendant trois jours. Malgré la situation en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine peut compter sur le soutien de ses pairs. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa accueillera les dirigeants et discutera de l’expansion du bloc et de l’élargissement à de nouveaux membres. Luiz Inacio Lula da Silva du Brésil, Xi Jinping de Chine, Narendra Modi d’Inde et Sergueï Lavrov de Russie sont également présents.
L’Afrique du Sud maintient sa position de neutralité
Le président russe Vladimir Poutine participera au 15e sommet des Brics par visioconférence, étant donné qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crime de guerre en Ukraine. Ce sommet intervient dans un contexte où les divisions sur la scène internationale ont été accentuées par l’invasion russe en Ukraine.
L’Afrique du Sud, la Chine et l’Inde n’ont pas condamné la Russie depuis le début du conflit, et le Brésil a refusé de se joindre aux pays occidentaux pour soutenir l’Ukraine en envoyant des armes ou en imposant des sanctions à la Russie. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réaffirmé avec force sa politique de “non-alignement” en soulignant que l’Afrique du Sud ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales.
L’expansion : une question cruciale
Dans une tribune publiée récemment dans les médias sud-africains, Xi Jinping a souligné que les dirigeants du sommet des Brics encourageront la communauté internationale à accorder un rôle plus important au mécanisme de coopération des Brics dans la gouvernance mondiale. Les Brics représentent un quart de la richesse mondiale et 42% de la population mondiale, et ils partagent tous la revendication d’un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, en opposition aux États-Unis et à l’Union européenne. Par conséquent, le groupe cherche à étendre son influence et envisage de s’élargir en accueillant de nouveaux membres. Plusieurs pays, dont l’Iran, l’Argentine, le Bangladesh et l’Arabie saoudite, ont exprimé leur intérêt pour rejoindre les Brics. Cependant, les cinq membres actuels ont des opinions divergentes sur les pays qui devraient intégrer le bloc et les conditions requises. Cette situation a été soulignée par Jannie Rossouw, de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg, qui met en évidence les différences géographiques et les disparités économiques entre les membres actuels des Brics.