La réaction du Conseil paix et sécurité de l’UA au déploiement de la force de la Cédéao au Niger : une prise de note et une suspension

Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) a pris note de la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de déployer une force en attente au Niger. Dans un communiqué publié le 22 août 2023, le Conseil demande une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires de ce déploiement. En réponse au coup d’État qui a eu lieu le 26 juillet, le CPS a également décidé de suspendre le Niger de toutes les activités de l’UA jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Le CPS a par ailleurs approuvé les décisions économiques imposées par la Cédéao après le coup d’État, mais a exprimé sa prudence quant à l’option militaire.

Analyser les conséquences d’un déploiement au Niger : une évaluation nécessaire

Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine a pris note de la décision de la Cédéao de déployer une force au Niger. Cependant, il demande à la Commission de l’UA d’évaluer les implications économiques, sociales et sécuritaires d’un tel déploiement. Le Conseil réaffirme sa préférence pour une solution diplomatique et demande la nomination d’un haut représentant pour soutenir les efforts de médiation de la Cédéao. En ce qui concerne les sanctions économiques, le Conseil soutient la décision de la Cédéao, mais insiste sur une application progressive afin de minimiser l’impact disproportionné sur les Nigériens.

« Éviter de légitimer le régime illégal en place au Niger »

Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) a réagi à la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de déployer une force militaire au Niger. Le Conseil a demandé à la Cédéao de fournir rapidement une liste des membres de la junte et de leurs soutiens, afin de prendre des mesures punitives individuelles. Le Conseil a également appelé les États membres de l’UA à appliquer les sanctions décidées par la Cédéao et à ne pas reconnaître le régime illégal au pouvoir au Niger.

Un compromis équilibré

Ce texte peut être décrypté de la manière suivante : il s’agit d’un “texte de compromis” qui a nécessité huit jours de discussions intenses au sein du Conseil paix et sécurité de l’UA. Les tractations ont été difficiles et la procédure de silence a été utilisée à plusieurs reprises. Le Conseil insiste sur la diplomatie tout en restant vague sur l’option militaire. On peut également observer une “ligne de fracture” entre le Conseil paix et sécurité de l’UA et la Cédéao. La suspension du Niger par l’Union africaine indique que l’UA considère le coup d’État du 26 juillet comme un fait accompli, ce que la Cédéao refuse d’accepter.

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